Ce qui donne indéniablement du rythme au film, c’est ce montage en apparence désordonné et qui joue sur des ellipses, nous faisant soudain passé du passé au présent, ce qui permet de ne jamais plonger dans un mélo pur et dur, même quand une séquence où le couple a rendez-vous avec l’oncologue qui suit la maladie de Almut et dresse un bilan des moins encourageants, avant de sortir sa boîte de douceurs… Parfois même, l’humour est au rendez-vous d’une séquence comme l’accouchement de Almut dans les toilettes du station service, devenues un refuge en plein embouteillage et dans laquelle un pompiste éberlué joue à la sage-femme, en compagnie de la caissière.
Dans ce mélodrame bien tempéré, on retient la composition réussie de Florence Pugh – Les Filles du docteur March(2020) et Black Widow (2021), entre autres – qui exprime avec justesse tous les états psychologiques par lesquels passe Almut, dont la détermination, même quand le traitement la met à terre, ne baisse jamais la garde. Avec Andrew Garfield, elle montre bien comme le couple veut continuer à profiter de la vie jusqu’au bout, malgré un horizon qui s’assombrit.
Tout cela confère à ce drame mélodramatique une modernité certaine.
