Multipliant les séquences où Raoul s’efforce d’écouter le fameux disque du groupe dans lequel officiait sa fille, Fotogenico ne parvient jamais à décoller et à créer de vraies séquences inattendues. Certes, il y a quelques moments poétiques – le bain de Raoul sous la Corniche au pont de la Fausse Monnaie notamment – mais le scénario manque cruellement de consistance et les dialogues sont assez pauvres et prévisibles.
Cela conduit inévitablement les comédiens à surjouer pour donner du rythme à des échanges convenus. Le film a un mérite : nous faire retrouver une comédienne, familière de l’univers de Catherine Breillat, Roxane Mesquida, qui apporte une touche de mystère et de non dit dans cette histoire finalement assez plate.
