Le cinéaste a fait bonne pioche en dénichant le nouveau garnement de l’histoire, en la personne du jeune Simon Faliu, qui apporte ce mélange et de sérieux qui rend son personnage crédible. On l’avait déjà repéré dans Les Blagues de Toto et Le Trésor du Petit Nicolas. Face à lui, Djamel Debbouze a trouvé un partenaire de choix en Daniel Auteuil : on sent qu’entre les deux, le plaisir de jouer ne fut pas feint. Et les séquences dans le magasin offrent à Djamel l’occasion de faire montre de son sens du rythme.
Malheureusement, avec le temps, la comédie grinçante est devenue nettement moins offensive et l’histoire est alourdie par trop de bons sentiments, montrant notamment une banlieue très fraternelle. L’emballage est beau – le travail du chef-décorateur Stéphane Makedonsky sur la chambre d’enfant et son décor rétro-futuriste est étonnant – mais le récit s’essouffle rapidement.
La comédie un peu au vitriol est devenue très -trop- gentille, malgré l’implication des comédiens principaux.
