Niels Arestrup en père tyrannique

Face à Romain Duris, impeccable dans le rôle du fils, Niels Arestrup marquait l’écran de sa si singulière présence en campant le père dont le langage est souvent sans filtres. Un personnage hors cadre ainsi défini par Jacques Audiard à l’époque, qui décrivait de manière très juste la personnalité d’Arestrup. Pour lui, le père de Tom était un un personnage ogresque ». Avant d’ajouter : « Un ogre s’il est bien conçu, doit avoir une voix douce féminine, au-delà de son physique très mâle et très autoritaire… Poucet doit entendre la douce voix de sa mère dans l’ogre pour que son échine se froisse… Niels Arestrup a une voix comme cela. Très timbrée, féminine, susurrée… Mais les micros saturent, c’est la voix du Diable« .

Avec Duris, il campe avec une justesse presque inquiétante ce pater familias qui, malgré la violence des rapports entretenus avec son rejeton, ne peut s’empêcher de l’aimer à sa façon. En tout cas, une occasion de retrouver un Niels Arestrup au sommet de son art. Un film vaut mieux que bien des longs discours d’hommage…

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