LIVRE
Près de mille films sont évoqués dans L’Opéra à l’écran, un ouvrage collectif – écrit sous la direction de Jean-Max Méjean – qui étudie par le menu les relations très riches entre opéra et cinéma. Un récit qui établit des connexions parfois inattendues entre ces univers devenus complémentaires.
C’est l’ouvrage dédié à une passion : celle des relations complexes entre le cinéma et un autre lieu spectaculaire à souhait, l’opéra. L’ouvrage recense de façon quasi exhaustive les différents liens existants entre ces deux formes d’art en considérant tout d’abord l’adaptation d’un opéra à l’écran puis l’opéra comme acteur du film, l’opéra comme espace de jeu et d’action, la mise en scène opératique et enfin l’opéra en tant qu’inspirateur du film…
Critique de cinéma et écrivain français, Jean-Max Méjean s’est entouré d’une vingtaine de contributeurs pour nourrir ce récit , qui étudie le thème sous ces différentes approches. D’entrée de jeu, l’auteur surprend là où on ne l’attend pas en évoquant une comédie française célèbre. « La nouvelle direction (de l’opéra Garnier) n’hésite même plus à ouvrir les portes de ce magnifique lieu depuis que La Grande Vadrouille a donné l’exemple à la fin des années 1960 en mettant en scène cet opéra investi par les nazis et devenu soudain un bastion de résistance grâce à l’atterrissage inopiné d’un aviateur anglais sur le toit orné des muses et des dieux de la danse et de la musique. »
En cinq chapitres, augmentés d’une solide filmographie et d’un encart photographique, originalement conçu avec ses extraits de livrets en guise de légendes, et signés du critique de cinéma italien Enrico Giacovelli, l’ouvrage propose des approches différentes , des rapprochements qui offrent parfois des rencontres inattendues. Ainsi, dans Médée, Pier Paolo Pasolini offrit le rôle principal à Marie Callas, qui ne chante pas quand Florence Foster Jenkins, la pire soprano du monde ou presque, inspira récemment deux films, Marguerite, de Xavier Giannoli, en 2015, avec une Catherine Frot irrésistible, et Florence Foster Jenkins, de Stephen Frears, un an plus tard.

