Loin de stigmatiser les prostituées ou les strip-teaseuses, Sean Baker se distingue, une fois de plus, par sa volonté de comprendre ces personnages issus de la marge. Dans Paris Match, il souligne : « J’ai la curiosité de m’intéresser aux laissés-pour-compte d’une Amérique qui veut toujours se persuader qu’elle est la plus grande et la plus belle. Mais la réalité est cruelle. Qu’est-ce que l’Amérique suburbaine aujourd’hui, quand le capitalisme effréné laisse tant de monde sur le bord de la route ? C’est une question qui me poursuit depuis longtemps. Alors je suis ces personnages en marge, ceux qui ne peuvent pas être sur la photo de famille. »
Un film qui aura une résonance particulière en France alors qu’il sort au cœur d’une campagne électorale présidentielle très disputée et qui a montré les fractures profondes du « modèle » dit américain.
