Victime de sa « différence »

CINÉMA : MERCREDI 23 OCTOBRE 2024

TROIS KILOMÈTRES JUSQU’À LA FIN DU MONDE, d’Emanuel Pârvu – 1h35
Avec Bogdan Dumitrache, Ciprian Chiujdea, Laura Vasiliu, Valeriu Andriutã

Mon avis : 4 sur 5

L’histoire

Adi, 17 ans, passe l’été dans son village natal niché dans le delta du Danube. Un soir, il est violemment agressé dans la rue. Le lendemain, son monde est entièrement bouleversé. Ses parents ne le regardent plus comme avant et l’apparente quiétude du village commence à se fissurer.

Ce qui touche dans ce film ?

À travers le drame que provoque l’agression menée par deux voisins subie par Adi dans un village perdu du delta du Danube où les habitants tirent le plus clair de leur moyen d’existence de la pêche, Emanuel Pârvu montre bien comment la découverte de l’homosexualité du jeune homme se heurte à l’incompréhension de la communauté, la pousse à vouloir étouffer l’affaire, y compris au niveau des autorités. Le réalisateur de souligner : « Métaphoriquement, pour moi ce titre symbolise les réactions et le manque de compréhension de la majorité face à la minorité, c’est comme la fin du monde ou s’en rapprocher. L’absence de discussion, l’absence d’amour, mènent à la fin du monde. »

Privilégiant une caméra posée pour ce nouveau film, Emanuel Pârvu donne au sentiment au spectateur d’avoir le temps de découvrir tous les détails de ce drame familial, en ayant le sentiment de découvrir tous les secrets du village, le poids et la lourdeur de l’administration.

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