La musique de la violence

CINÉMA : MERCREDI 9 OCTOBRE 2024

PAS UN MOT, de Hanna Slak – 1h27
Avec Maren Eggert, Maryam Zaree

Mon avis : 3 sur 5

L’histoire

Nina mène une vie structurée, poursuivant une brillante carrière de cheffe d’orchestre à Munich. Lorsque son fils adolescent, Lars, a un étrange accident à l’école, elle décide de l’emmener dans leur maison de vacances sur la côte atlantique dans l’espoir de le comprendre et de retisser du lien. Dans cette nature sauvage en plein hiver, leur relation déjà fragile est poussée dans ses retranchements.

Et alors ?

S’étant inspiré d’un fait divers survenu à Berlin – l’histoire d’une écolière assassinée en couverture de magazines offerts au regard de tous dans la rue, enfants compris – Hanna Slak a imaginé cette histoire sur la violence et ses conséquences sur la vie d’une mère, séparée de son mari, et qui mène une carrière brillante de chef d’orchestre, en s’occupant de la garde de son fils, un adolescent perturbé. Elle souligne : « Chaque
fois que la violence fait irruption dans notre monde, elle laisse une empreinte. Cela crée un besoin de
parler, de guérir. Mais où commence le processus de guérison ? »

L’idée de ce séjour -en apparence réparateur – pour tenter de renouer le dialogue avec son fils, qui se réfugie dans le silence, permet à la cinéaste de sonder la psychologie de ses deux personnages centraux à travers un huit clos tant cette île est isolée à la basse saison, avec en prime, l’urgence d’un grand concert à répéter. Et les tractations qui se jouent, en coulisses, pour la remplacer au cas où, ce qui est une source de tension supplémentaire.

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