Léa Drucker ou la vengeance d’une femme

Pour autant, la force de la dénonciation des magouilles des grands financiers est là et repose sur un casting des plus forts. Léa Drucker campe à merveille cette femme qui met tout en œuvre pour se venger de la corruption quand Benoît Poelvoorde incarne le salaud parfait, prêt à tout pour assoir son pouvoir. Et capable d’éclater à la moindre contradiction. Pour l’anecdote, Poelvoorde a conservé à la fin du tournage un buste en plâtre, avec un effet de bronze, de son personnage que l’on aperçoit dans le film à l’entrée du château. On peut regretter enfin quelques choix caricaturaux comme la tenue de Clovis Cornillac qui renvoie, de manière un peu trop manichéenne, à la figure de Lénine.

Moins noir et corrosif que le roman initial, cette version cinématographique ne manque pas de qualités, même si elle reste très sage.

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