TV : sur FRANCE 2, dimanche 15 septembre, à 21h10
COULEURS DE L’INCENDIE, de Clovis Cornillac – 2h10 (2022)
Avec Léa Drucker, Benoît Poelvoorde, Clovis Cornillac, Alice Isaaz
Mon avis : 3 sur 5
L’histoire
Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l’adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.
Et alors ?
Clovis Cornillac s’est donné les moyens pour adapter le roman de Pierre Lemaitre, suite de la saga initiée par Au revoir là-haut dans laquelle le romancier signait une galerie de portraits pas vraiment reluisants des hommes de pouvoir et d’argent alors que, tout doucement, l’Europe s’étourdit dans la « magie » brune. L’auteur en a d’ailleurs signé l’adaptation, tout en ne gardant pas la bride sur le cou du réalisateur qui soulignait : « J’avais en face de moi un partenaire incroyablement disponible, généreux, qui me disait toujours « C’est ton film » et qui me renvoyait les corrections que je proposais. Jamais il ne s’est opposé à mes choix ou ne s’est mêlé de la mise en scène. »
Côté mise en scène justement, après la scène d’ouverture très forte de l’enterrement dans laquelle Clovis Cornillac montre qu’il sait faire dans les séquences de foule et soigne ses décors et sa photographie, le film se déroule de manière très classique jusqu’à son terme, sans que jamais nous n’ayons de vraies surprises de montage ou de mise en scène.

