TV : sur CINÉ+CLASSIC, vendredi 13 septembre, à 20h50
J’AI TUÉ JESSE JAMES, de Samuel Fuller – 1h21 (1949)
Avec Preston Foster, John Ireland, Barbara Britton, Reed Hadley
Mon avis : 3 sur 5
L’histoire
Après un braquage manqué, Bob Ford prend la fuite en compagnie de Jesse James qui l’héberge pour un temps. Mais Bob, amoureux de Cynthy, veut changer de vie. Lorsqu’il voit une récompense pour la capture ou l’exécution de Jesse James, il profite de l’inattention de son ami pour lui porter le coup fatal…
Et alors ?
Pour son premier film, Samuel Fuller marque le western de son empreinte avec cette histoire qui « oublie » Jesse James dès la première bobine, centrant son histoire sur le traite de l’histoire, celui qui a tué son ami lâchement d’une balle dans le dos. Si la légende de ce bandit a souvent nourri des scénarios, c’est la première fois que l’on se glisse dans les pas de Robert Ford.
Nettement moins manichéen que bon nombre de westerns, Fuller exploite déjà dans son film, de manière assez subtile, le thème de la culpabilité. Et d’un acte commis pour l’amour d’une femme. Rongé par le sentiment d’être un salaud, cet anti-héros est campé avec justesse par John Ireland, dont un simple regard face à la caméra dit les remords qui l’habitent. Et comme l’histoire est vue du point de vue de l’assassin, cela confère à l’ensemble une atmosphère des plus singulières… Quant à son rival, John Kelley, il est campé avec une interprétation magnifique par Preston Foster, qui est très charismatique.

