L’homme face à la Nature

Mêlant un côté documentaire, très précis, avec pour le renforcer la présence de cette équipe de télévision omniprésente – la bande son restitue en prime de manière très subtile le véritable environnement – et cet aspect non pas fantastique, mais plus onirique, Pema Tseden colle au plus près de la vie quotidienne de ces bergers, avec des séquences sur la vie la plus banale, les repas notamment, même si, aux yeux d’un occidental, elle est très « exotique », quand, pour les moments plus irréels, la caméra plus fixe confère au moment un côté plus formel, voire solennel. L’ambition du cinéaste est claire : « J’espère que l’on parvient véritablement, dit-il, à atteindre une forme de réalisme magique et qu’il ne s’agit pas d’un film où le fantastique n’apparaît qu’en surface. » Le pari est pleinement réussi et son récit permet en outre de découvrir des paysages de montagne absolument merveilleux. Pour une fois, enfin, on découvre le Tibet non pas par le prisme du cinéma chinois ou du regard de cinéastes occidentaux et cela fait une sacrée différence.

Laisser un commentaire