L’adolescente et la prophétie

Sans jouer sur des effets spéciaux sophistiqués pour signifier la transformation de Mila, Camila Beltrán opte pour une mutation plus onirique de la vie animale et végétale afin de signifier toute « la puissance féminine ». Cette transformation par les détails peut parfois laisser le spectateur perplexe, pour autant, Mi Bestia évoque, habilement, la métamorphose physique d’une adolescente, confrontée en prime au quotidien à la surveillance d’un beau-père qui la couve du regard et dont le comportement à son égard n’est pas exempt d’ambiguïté.

En optant aussi pour les fêtes de la Lunada -dans les écoles, elles servent à récolter des fonds – la cinéaste tire son film vers une forme de « teen movie fantastique » et se sert de ces festivités pour glisser quelques tensions dans son récit. Si la partie irréelle a souvent des allures d’exercice de style un peu gratuit et bricolée, ce portrait de l’adolescente devenue femme prend quelques risques visuels.

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