CINÉMA : MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2024
MI BESTIA, de Camila Beltrán – 1h16
Avec Stella Martinez, Mallerly Murillo, Héctor Sánchez
Mon avis : 3 sur 5
L’histoire
Bogotá, 1996. La population est effrayée : le diable va arriver lors d’une éclipse de lune imminente. Mila, 13 ans, sent que le regard des autres sur elle se fait plus oppressant. Elle se demande si la métamorphose de son corps a un rapport avec cette prophétie. Le jour tant redouté arrive, la lune rouge illumine le ciel.
Et alors ?
Jouant entre réalisme et une part de fantastique, d’irréel, comme dans un rêve, Camila Beltrán a opté pour des vitesses spécifiques de tournage d’une manière plutôt artisanale. Elle souligne : « « Nous avons décidé de ne pas tourner à 24 images/sec mais à 16, 8, 12, ce qui crée plus ou moins de décalage et de flou dans le mouvement. » Ainsi, elle tente de montrer comment Mila, qui découvre au fil du récit sa féminité, ses premières règles, perçoit sur plusieurs niveaux le monde qui l’entoure alors même que dans son collège religieux, peu de place est laissé à l’imagination, au rêve.
Pour nourrir ce scénario, la cinéaste s’est souvenue d’une époque de sa vie à Bogota où les gens ont réellement cru à la venue du Diable. Elle raconte : « Partout, on ne parlait que de cela. Le point de départ de Mi Bestia vient de ce croisement entre l’adolescence d’une jeune fille et l’attente de cette prophétie. »

