TV : sur PARIS PREMIÈRE, mardi 27 août, 22h35
LES CHARLOTS EN FOLIE, de Fred Teper – 52 minutes (précédé, à 21h00, de Les Fous du Stade, de Claude Zidi)
Documentaire
Mon avis : 3 sur 5
Le thème
À l’aide d’archives totalement inédites et issues de leurs collections personnelles, Les Charlots en folie donnent à découvrir les coulisses d’une incroyable success-story minée par une relation conflictuelle avec celui qui fut leur producteur : Christian Fechner.
Et alors ?
Il faut rendre à César ce qui lui revient, et Fred Teper rend aux Charlots l’hommage qui convient à ce groupe loufoque qui a marqué la chanson et le cinéma de sa manière irrévérencieuse de voir le monde et la société des années 70. Et pourtant, le groupe d’origine ne rêvait que de rock comme le raconte ce documentaire nourri de nombreux témoignages.
Ainsi, les Problèmes, leur groupe d’origine, est le fait de très solides musiciens qui, s’ils n’ont pas fait un tabac, ont quand même signé la première partie des Rolling Stones en France. Sans perdre son sens de l’humour, comme le rapporte Gérard Rinaldi, décédé en 2012 : « Nous avons chanté « Satisfaction » avant Mike Jagger lors de la première partie. » Ils ont ensuite bifurqué vers une autre façon de faire de la musique en accompagnant d’abord Antoine alors en plein succès et en signant ensuite les chansons décalées que l’on a tous fredonnées en compagnie de Gérard Rinaldi, leur auteur et interprète-crooner : de Paulette la reine des paupiettes à Merci patron ! en passant par Le Trou de mon quai et Chagrin d’labour. Un groupe inspiré par les Brutos, créé par Aldo Maccione.
Et puis, le cinéma vint à eux, par le truchement du producteur Michel Ardan qui leur proposa d’endosser les rôles principaux de La Grande Java, signé Philippe Clair. « Sans lire le scénario, on a dit oui », se souvient Jean-Guy Fechner. Le film raconte l’odyssée de personnages qui luttent contre un homme corrompu qui veut récupérer des fonctions politiques. Sorti en 1971, le film fait un carton et Francis Blanche, star de l’époque et pas réputé pour être un faux-cul, ne manque pas une occasion de dire du bien d’eux. « C’est une bande, disait-il, ayant senti le potentiel de délire des Charlots. Un mélange des Pieds Nickelés et des Marx Brothers. »

