Triste coïncidence, elle avait joué sous la direction de son fils, Nick Cassavetes, une femme frappée de la maladie d’Alzheimer dans N’oublie jamais. Or, c’est de ce mal que la comédienne a été frappée à la fin de sa vie. Et Nick déclarait en juin 2024 alors qu’il révélait sa maladie dans Entertainment Weekly : « J’ai demandé à ma mère de jouer Allie âgée, et nous avons passé beaucoup de temps à parler de la maladie d’Alzheimer et à tenter d’être authentiques. Et maintenant, depuis cinq ans, elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle est en pleine démence. Et c’est tellement fou – nous l’avons vécu, elle l’a joué, et maintenant c’est à nous de le vivre. »
La force de Gena Rowlands, c’est de pouvoir porter un film par la seule grâce de son jeu et de son interprétation toute en nuances. Elle avait en 1991 remporté par exemple un Emmy pour sa composition dans Face of a Stranger, dans lequel elle jouait une femme laissée sans ressources à la suite des dettes d’un mari qui venait de mourir.
Singulière, Gena Rowlands le fut. Et Tennessee Williams, le célèbre dramaturge, la comparait à « une œuvre d’art devant laquelle vous vous placez comme s’il s’agissait de tableaux dans un musée, ou de couchers de soleil, ou de montagnes ou d’amants qui s’éloignent lentement de vous. »
Quelle femme et quelle actrice !
