TV : Diffusion sur CANAL+CINÉMA(S), lundi 29 juillet à 21h00
LES DISPARUS (OLVIDO), d’Inès Paris – 1h30
Avec Maria Caballero, Morgan Blasco, Javier Butler, Jorge Cabrera
Mon avis : 3 sur 5
L’histoire
Espagne, octobre 1957. A Valence, Olvido Granell, rédactrice en chef du quotidien «Valencien», et son photographe Raul Arnal couvrent les conséquences de l’inondation qui vient de dévaster la région. Ils se rendent jusqu’à l’embouchure du fleuve, dans une zone strictement interdite. Sur place, ils découvrent plusieurs cadavres. Étrangement, chaque corps porte une importante cicatrice sur le torse..
Et alors ?
Décrivant avec beaucoup de justesse, le climat politique de la fin des années Franco, dans un pays où la police semble jouir d’une totale impunité – on le voit dans la manière dont la journaliste et son photographe sont bloqués dans leur travail – Les Disparus est un thriller de réalisation classique mais qui joue sur une vraie atmosphère lourde, encore renforcée par le caractère lagunaire du décor et ce, après des inondations terribles. Là-bas, tout baigne dans une atmosphère verdâtre et l’image donne le sentiment symbolique d’un lent pourrissement des êtres et des choses dans un tel cadre figé dans la boue. La réalisatrice souligne l’importance du contexte : « C’est un facteur déterminant car tout thriller est une quête de vérité, mais il existe des zones plus transparentes et d’autres univers plus sombres, plus troubles, enrobés de boue. Les personnages principaux du film doivent travailler dans ce monde boueux, et c’est pourquoi il y a différentes couches et tons dans le film. Mais je préfère que les films ne soient pas prévisibles, même si les genres possèdent certains clichés : il faut savoir jouer avec ça. »

