Au cœur du récit, il y a le portrait de cette mère-courage (Keltoum est remarquable dans ce rôle) qui est prête à tout – malgré les menaces et autres intimidations des soldats français – même si elle doit camper devant le camp de détention où est retenu son fils pour le voir et tenter d’infléchir le cours des choses. Ce fils qui a basculé du côté des rebelles après avoir vu son père tué sous ses yeux.

Dans une mise en scène épurée, ce drame, non exempt parfois de longueur, est un premier témoignage fort sur le quotidien des algériens durant cette sale guerre. On y voit comment certains militaires français se comportent comme s’ils étaient les seuls maîtres à bord et on mesure à quel point les colons n’ont pas compris l’évolution des mentalités et le désir d’émancipation des autochtones.