Une sanglante bataille

Pour autant, le registre de chaque opus lui est spécifique : après un premier volet aux allures de polar, le deuxième mise plus sur un côté intimiste quand le dernier lorgne vers la science-fiction. Sur un thème qui lui est cher – celui de la famille -Takashi Miike fait œuvre originale et l’explique : « Je crois que beaucoup de familles portent un masque : le masque de la sérénité, le masque du bonheur… Ils portent ce masque parce qu’ils ne veulent pas perdre le peu qu’ils ont : la sécurité, la tranquillité. La famille que je montre, c’est celle dont le masque est tombé, la famille grotesque« . Et, dans chaque volet, on ne peut qu’être étonné par le rythme impulsé à ses personnages par le réalisateur. Pour la symbolique, on retrouve un acteur familier de Kitano au générique, Susumu Terajima qui incarne le collègue de Jojima : de fait, il a tourné dans sept des films du cinéaste, dont Aniki, mon frère.

Avec cette trilogie, le cinéaste signe un récit déjanté sur les yakuzas avec une utilisation de la violence qui ne peut laisser insensible car on sent qu’elle ne va pas connaître de limites. À redécouvrir.

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