Elle court, la rumeur

La bonne idée de la réalisatrice, c’est de raconter son histoire du point de vue d’Iman et remettre ainsi en question le regard que la société porte sur elle. On voit comment les autres parents d’élèves, alors que se prépare un voyage scolaire, refusent de voir leurs enfants partir avec « cette » Iman. Et le choc n’en est que plus grand que cette adolescente est dotée d’un fort tempérament et d’un vrai courage quand il s’agit d’affronter l’adversité. Dans ce rôle, la jeune Asja Zara Lagumdžija est splendide.

Le film peut demander parfois un effort pour se glisser dans une culture différente dans une Bosnie- Herzégovine marquée par un capitalisme sauvage et aussi par un regain de conservatisme. Ainsi, et on le voit avec les réactions de la mère d’Iman, le scénario explique comment ce qui doit rester dans la sphère du prive est ainsi jeté en pâture au groupe.

Si le film n’est pas d’une grande originalité dans sa mise en scène, son rythme de montage, il touche par la puissance de son thème servie par un solide casting.

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