Un cinéaste à la révolte « douce »

Hommage

Palme d’or à Cannes en 2008 pour Entre les murs, l’adaptation à l’écran du roman de François Bégaudeau, Laurent Cantet a été emporté par la maladie. Il avait 63 ans.

Laurent Cantet était de ces cinéastes à la fibre sociale assumée avec conviction. Un engagement « payant » : avec Entre les murs, adapté de François Bégaudeau, à la frontière entre la fiction et le documentaire – l’histoire du quotidien d’un professeur de français dans un collège difficile situé dans une ZEP, et dont le romancier était l’acteur principal – il avait marqué Cannes et remporté la Palme d’Or.

Auparavant, Laurent Cantet avait déjà marqué le grand écran avec Ressources humaines, en 1999, plongée dans le monde de l’entreprise, qui lui avait valu le César du meilleur premier film, et avec L’Emploi du temps, en 2001, inspiré de l’affaire Jean-Claude Romand, un roi de la dissimulation qui avait menti à ses proches pendant dix-huit ans, se faisant passer pour médecin et chercheur…

Né en 1961, c’est à l’IDHEC, célèbre école de cinéma, que ce fils d’enseignants, avait appris les techniques du métier. Sur grand écran, il avait griffé une œuvre qui en faisait un témoin engagé des failles et dérives humaines. Il militait aussi dans le collectif 50/ 50, qui défendait l’égalité des sexes dans le cinéma.

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