Même si le film n’est pas bouleversant sur le plan de la réalisation, l’histoire tient de bout en bout ses promesses en évitant tout « happy end », montrant aussi bien la force du harcèlement, la lourdeur administrative (voire la lâcheté de certains responsables), et le côté grégaire d’une partie du corps enseignant. On voit aussi la force des réseaux sociaux et la difficulté pour un enseignant d’être discret sur sa vie privée et qui fait montre d’un certain courage pour ne pas « l’utiliser » quand la révélation pourrait lui être favorable. Il montre aussi une certaine cruauté chez des adolescents, pas toujours conscients du mal qu’ils peuvent provoquer.
L’histoire permet à François Civil de prouver qu’il peut porter un sujet sur ses seules épaules et il parvient à exprimer une foule de sentiments contradictoires. Un film qui résonne comme un cri d’alarme sur le monde de l’éducation, souvent mal connu des médias.
