Famille, je te hais !

CINÉMA : MERCREDI 20 MARS 2024

UNE FAMILLE, de Christine Angot- Documentaire

Mon avis : 4 sur 5

L’histoire

L’écrivaine Christine Angot est invitée pour des raisons professionnelles à Strasbourg, où son père a vécu jusqu’à sa mort en 1999. C’est la ville où elle l’a rencontré pour la première fois à treize ans, et où il a commencé à la violer. Sa femme et ses enfants y vivent toujours. Christine Angot prend une caméra, et frappe aux portes de la famille.

Ce qui touche dans ce documentaire ?

Les persifleurs auront beau jeu de dire que Christine Angot surfe toujours sur le même thème. On peut aussi penser qu’après un tel traumatisme, « coucher » son histoire dans un film était un moyen d’évoquer l’inceste de manière la plus directe. Elle explique : « Une caméra, c’est quelque chose qui accompagne, qui soutient, qui voit la même chose que soi. L’envie qu’il y ait une caméra dans la main de quelqu’un, quelqu’un qui est là, qui voit et entend la même chose que soi, qui fait la même expérience visuelle, sensorielle, sensible et même hyper sensible. »

Si les mots d’un livre exprime une certaine vérité, la caméra, même s’il y a montage, offre un côté direct, brut, plus violent. Christine Angot n’a pas cherché à camoufler la colère qui peut la saisir devant les réactions de certains de ses proches, notamment dans la séquence avec sa mère ou celle très forte avec son ancien mari, Claude, le père de sa fille Léonore, qui évoque un traumatisme subi, lui-aussi, durant son enfance.

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