CINÉMA (REPRISE) : MERCREDI 13 MARS 2024
DERSOU OUZALA, de Akira Kurosawa (1975)- 2h21
Avec Maxime Mounzouk, Youri Solomine, Svetlana Danilchenko
Mon avis : 4 sur 5
L’histoire
En 1902, Vladimir Arseniev, géographe, engage Dersou pour le guider dans la région de l’Oussouri. Dersou est un grand chasseur. Sa vie dans la forêt lui impose amour et respect pour la nature, une passion qu’il communique à Vladimir.
Ce qui touche toujours dans le film ?
Oscar du meilleur film étranger en 1976, et présenté à l’écran dans une version restaurée, Dersou Ouzala offre une résonance particulière à une époque d’inquiétude écologique avec le portrait de ce vieil homme, un chasseur Golde de la Taïga , mais qui vit en harmonie avec la Nature, malgré l’extrême dureté du climat. Par l’histoire d’amitié entre Dersou – l’étonnant Maksim Munzuk – et l’officier géographe qui explore ces contrées reculées, le film raconte avec une lenteur calculée comment, au fil des saisons et des péripéties, va se tisser une relation forte, faite de respect mutuel.
Adaptant le livre de souvenir de l’officier et ethnographe russe Vladimir Arseniev, AKira Kurosawa signe une histoire en forme de réflexion sur le monde moderne. Et, à la fin du film, le don du fusil moderne au vieux chasseur, qui ne parvient pas à s’adapter à la vie en ville et rêve de retrouver ses forêts, devient alors symbolique d’une vision tolérante sur d’autres modes d’existence.

