Avec un montage nerveux et syncopé, ce film colle au plus très de la vie de Dai qui passe des heures à peaufiner son jeu en plein air pour ne pas déranger le voisinage et qui semble comme possédé par son instrument. La mise en scène est particulièrement réussie et efficace dans les scènes de concert, notamment dans celui où Dai et Shunji doivent pallier l’absence de Yukinori, blessé au bras dans un accident de la route. Commentaires de Yuzuru Tachikawa : »L’une des caractéristiques de ce film, c’est le nombre important de «live» musicaux. Quand on compose un film de cette nature, avec des
répétitions de thématique, on a peur d’être redondant. Si l’on a plusieurs concerts, il faut s’assurer d’avoir de la variété pour le spectateur. On a mis en place une charte d’ensemble, pour illustrer la progression ascendante du trio, de leur capacité d’expression musicale. »
Les parties musicales ont été composées par Hiromi Uehara, pianiste célèbre et figure de proue de la scène jazz japonaise, qui s’est entourée de deux solistes de marque : le saxophoniste ténor Tomoaki Baba, et le batteur Shun Ishiwaka. Celui-ci pour mimer le jeu d’un débutant, a même changé sa manière de tenir les baguettes.
Cette solide mise en images d’un manga dédié à la passion de la musique est, malgré quelques redites, assez réussie.
