CINÉMA : MERCREDI 6 MARS 2024

HOLLY, de Fien Troch – 1h42

Avec Greet Verstraete, Els Deceukelier, Robbie Cleiren

Mon avis : 3 sur 5

L’histoire

Holly est perçue comme une fille bizarre par ses camarades de classe jusqu’au jour où l’on découvre que celle-ci possède le don de soulager les gens de leurs chagrins. Dès lors, son énergie cathartique est recherchée par tous. Mais la frontière entre aide et abus va vite s’estomper. Sainte ou sorcière ? L’étrange destin d’une héroïne sanctifiée malgré elle.

Et alors ?

Sept ans après Home, la réalisatrice belge Fien Troch revient avec ce drame à part porté par la musique de Johnny Jewel (connu sous le nom de Chromatics). Il y est donc question d’une jeune fille, harcelée à l’école et qui, par la grâce d’un « talent » caché – un incident fait croire qu’elle a un don de prémonition – devient la coqueluche des autres. Et se met à monnayer ses capacités sortant de l’ordinaire.

Sur le thème de l’altruisme, avec, en parallèle, le personnage ambiguë parfois d’Anne, l’enseignante impliquée dans le bénévolat, elle raconte non sans un certain humour ce basculement de l’opinion si volage dès lors que les gens sont persuadés que Holly peut soulager leur anxiété. Symboliquement, le prénom de la jeune fille -Holly sonne comme « holy » (saint) – est aussi un clin d’œil à la religion et tout ce que la foi doit aussi à une forme de révélation, voire de superstition. Fien Troch le reconnaît d’ailleurs :  »Je ne voulais pas trop insister sur la religion, mais elle s’est immiscée presque
naturellement. J’imagine que c’est le même mécanisme qui s’est joué il y a longtemps lorsque Jésus-Christ a été qualifié de Messie. »