TV : Diffusion sur CINÉ+ CLASSIC, vendredi 1er mars, 22h40
LE DÉSORDRE ET LA NUIT, de Gilles Grangier – 1h33 (1958)
Avec Jean Gabin, Nadja Tiller, Danielle Darrieux, Roger Hanin
Mon avis : 4 sur 5
L’histoire
Le patron d’un club parisien, Albert Simoni, se fait assassiner. L’investigation policière prend une tournure inattendue lorsque l’inspecteur Valois, chargé de l’enquête, tombe amoureux de l’ex-maîtresse de Simoni, une jeune femme menant une existence mystérieuse et bien plus informée sur l’affaire que ce qu’elle ne laisse paraître…
Et alors ?
Ce film n’est sans doute pas le plus connu de ceux qui ont réuni Gilles Grangier et Jean Gabin – il est le cinquième de douze collaborations entre eux – et pourtant, il mérite largement d’être reconnu à sa juste valeur. Décrivant l’histoire comme « une histoire d’amour sans eau de rose », Gilles Grangier réalise ici un polar crépusculaire qui raconte comment un flic revenu de bien des choses et fatigué – Gabin est alors âgé de 56 ans- va tomber amoureux d’une toxico dont il a le double d’âge. Massif, les mains dans les poches, Gabin laisse percer une fragilité derrière sa carapace de flic qui a tout vu, tout entendu. Pour autant, il ne s’embarrasse pas de préliminaires quand il s’agit de « tomber » l’ex-maîtresse de Simoni (qui est incarné par Roger Hanin).

