Le portrait d’une peintre naïve

TV : CANAL+ GRAND ÉCRAN, jeudi 22 février 2024 à 21h00

SÉRAPHINE, de Martin Provost - 2h05 (2009)
Avec Yolande Moreau, Ulrick Tukur, Anne Bennent

Mon avis : 4 sur 5

L’histoire

En 1912, le collectionneur allemand Wilhelm Uhde, premier acheteur de Picasso et découvreur du douanier Rousseau, loue un appartement à Senlis pour écrire et se reposer de sa vie parisienne. Il prend à son service une femme de ménage, Séraphine, 48 ans. Quelque temps plus tard, il remarque chez des notables locaux une petite toile peinte sur bois. Sa stupéfaction est grande d’apprendre que l’auteur n’est autre que Séraphine. S’instaure alors une relation poignante et inattendue entre le marchand d’art d’avant-garde et la femme de ménage visionnaire.

Et alors ?

Avec ce film, Martin Provost dévoilait la vie de Séraphine de Senlis, une peintre naïve connue sous son seul prénom, morte en 1942. Cette femme, issue d’un milieu très pauvre, a très jeune été bergère avant d’être placée comme domestique à Compiègne : dans ces rares temps de liberté, elle se mit à peindre à la lumière d’une bougie, en parfaite autodidacte.

Pour restituer l’univers de cette peintre, Martin Provost a opté pour une approche aussi sobre que réaliste en se servant de décors dépouillés et en limitant tout effet de style. Il déclarait à la sortie du film : J’ai très vite senti que pour ce film la mise en scène se devait d’être sobre et rigoureuse, légèrement en retrait, à l’image de Séraphine, afin que le spectateur puisse cheminer avec elle à son aise. » Le succès du film permit l’organisation d’une exposition consacrée à l’artiste, soixante ans après celle que son mécène, Uhde, avait organisée à la Galerie de France.

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