Catherine Deneuve dans l’Amérique profonde

En parallèle, à travers le portrait croisé de ces trois générations de femmes, dont la chevelure rousse est un « marqueur » du récit, et que tout oppose a priori, Hanna Ladoul et Marco La Via ont imaginé une comédie évoquant aussi bien les blessures familiales, que des nouveaux choix de vivre, avec l’idée du retour à la nature, d’une vie plus écologique et le désir de se préparer au monde de demain. Le tout porté, en filigrane, par la maladie de Laura qui ne voit pas d’un bon œil le retour inattendu de cette mère qui « n’existait » dans sa vie que par une vieille photo en noir et blanc collée sur son frigo.

Alternant les scènes dramatiques, quand la maladie imprime son tempo à la vie, et des moments légers, poétiques, avec des dialogues qui font souvent mouche – ainsi quand l’excentrique grand-mère explique comment elle a réussi à faire taire les poules cachées en s’inspirant de OSS 117- Au fil des saisons évoque, l’air de rien, bien des thèmes éternels. Et le trio des comédiennes fonctionnent parfaitement : on est même surpris de voir le naturel et la spontanéité de Morgan Saylor dans les scènes en duo avec Catherine Deneuve.

Si le « happy end » final est loin d’être inattendu et diminue un peu le charme de ce récit, cette comédie des familles en forme de huit-clos campagnard est une vraie bonne surprise.

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