TV : CANAL +, Jeudi 15 février à 14h30
JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES, de Jeanne Herry – 1h50
Avec Adèle Exarchopoulos, Miou-Miou, Leila Bekhti, Élodie Bouchez, Gilles Lellouche
Mon avis : 4 sur 5
L’histoire
Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles comme Judith, Fanny ou Michel.
Nassim, Issa, et Thomas, condamnés pour vols avec violence, Grégoire, Nawelle et Sabine, victimes de homejacking, de braquages et de vol à l’arraché, mais aussi Chloé, victime de viols incestueux, s’engagent tous dans des mesures de Justice Restaurative.
Ce qui touche dans ce film ?
Jeanne Herry est une cinéaste qui aime les scénarios difficiles et qui aiment se servir du talent des comédiens les plus différents. Après Pupille, en 2018, elle récidive avec une histoire originale qui réussit la gageure de faire comprendre, sans faire un cours de droit, les rouages de la justice restaurative qui est incarnée dans ce récit par une médiatrice (Élodie Bouchez) et un formateur (Denis Podalydès, toujours juste), un duo entouré de volontaires.
Si le film n’évite pas certaines lenteurs quand il s’agit de justifier l’histoire par des informations techniques, si le huit clos n’échappe pas toujours à une certaine redite, Jeanne Herry parvient, in fine, à signer un sujet beau et fort où la difficulté de la notion du pardon et de la résilience est clairement montrée. « Au cours de mes recherches, un des interlocuteurs que j’ai rencontré m’a dit : « L’objectif de la justice restaurative, c’est la libération des émotions par la parole ». C’est cette libération que j’ai voulu mettre en scène« , dit la cinéaste.

