La fascination pour le tueur

CINÉMA : Mercredi 17 janvier 2024

LES CHAMBRES ROUGES, de Pascal Plante – 1h58
Avec Juliette Gariepy, Laurie Fortin-Babin

Mon avis : 2 sur 5

L’histoire

Deux jeunes femmes, Kelly-Anne et Clémentine – se réveillent chaque matin aux portes du palais de justice de Montréal pour pouvoir assister au procès hypermédiatisé d’un tueur en série qui les obsède, et qui a filmé la mise à mort de ses victimes. Cette obsession maladive les conduira à tenter par tous les moyens de mettre la main sur l’ultime pièce du puzzle, qui pourrait permettre de définitivement confondre celui que l’on surnomme le Démon de Rosemont : la vidéo manquante de l’un de ses meurtres.

Et alors ?

Indéniablement, le scénario sort de l’ordinaire qui évoque la face sombre d’Internet avec le procès qui démarre, dans une séquence assez brillante et ce réquisitoire de vingt minutes. Au cœur de l’affaire, il y a le Darkweb, parfois théâtre de l’horreur, selon la rumeur, avec des vidéos sadiques qui s’achètent aux enchères et son payables en bitCoin. Pascal Plante évoque d’emblée la fascination que certains tueurs en série exercent : « C’est immanquable : aussi abject soit le meurtrier, il se fera courtiser par bon nombre d’admiratrices (Charles Manson recevait toujours environ 20 000 lettres par année, incluant des demandes en mariage quotidiennes, jusqu’à sa mort en 2017). Et cette fascination débute dès l’arrestation du suspect. À chaque procès médiatisé, c’est inévitable: des « groupies » s’ameutent dans les salles d’audience. Et elles sont majoritairement des femmes. Mais qui sont-elles ? »

La bonne idée du réalisateur, c’est de traiter le thème classique du tueur en série, à travers le regard d’une jeune femme, Kelly-Anne, aussi belle que mystérieuse qui campe devant la palais de justice pour être aux premières loges alors qu’elle possède un appartement magnifique. Une jeune femme très bien campée par Juliette Gariepy qui semble presque stimulée, au fil du récit, par de tels crimes.

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