De fait, et le frère de Ulzii en est victime, la pollution qui règne à Oulan-Bator, comme en témoigne un plan superbe sur le ciel lourd et brumeux plane sur le ville. Commentaires de Zoljargal Purevdash : « Je travaille sur ce projet depuis 2017. C’est la raison la plus forte pour laquelle je me bats pour ce projet.
Ma fille respire cet air dangereux. En hiver, les métaux lourds issus de cette pollution atmosphérique coulent dans le sang de ma fille, comme dans celui de tous les enfants qui vivent à Oulan-Bator. »
À l’heure des grands discours écologiques, ce film vient rappeler aussi comment, en mode survie, une partie de la population mondiale n’a pas d’autres choix que de polluer. Ainsi dans la séquence surréaliste où les trois enfants brûlent un vieux pneu pour se chauffer dans la yourte, dormant dans une atmosphère pestilentielle et, quand ils trouvent de l’argent, ils se chauffent avec du charbon à l’aide d’un vieux poêle dépourvu de tout filtre !
Fort, saisissant et très bien joué, ce premier long métrage est un petit miracle d’émotions sans jamais céder à la tentation facile du pathos.
