David contre Goliath

Avec des trouvailles de mise en scène - comme l’utilisation d’un air façon opéra pour accompagner le récit ou des plans d’un bel esthétisme de l’outil de travail – avec une caméra immersive, Marianne Lère Laffitte montre bien comment la fermeture de l’usine serait un séisme dans la zone de Grand-Couronne, près de Rouen. On assiste ainsi au conférence téléphonique entre le trio et la direction où Cyril Briffault – le cadre qui n’a pas connu « la dureté de vivre » et s’est allié aux ouvriers pour défendre l’entreprise – hausse le ton sans se laisser intimider par les réactions de ses interlocuteurs.

Si la fin du documentaire prouve que la résistance n’est pas vaine, il ne joue pas non plus sur un optimisme béat. L’opiniâtreté a fini par payer. Le 20 décembre dernier, un accord a été trouvé entre les deux repreneurs de la Chapelle Darblay, Fibre Excellence (elle prend la direction du projet) et Véolia. Pour autant, la reprise au sens strict n’est prévue que pour 2027. Et d’ici là, l’histoire industrielle l’a montré, les « surprises » sont toujours possibles.

Pour autant, ce documentaire avec ferveur une aventure collective et une lutte qui, tout en défendant des emplois, se bat pour un modèle industriel respectant l’environnement.

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