Cynisme de certains élèves bien « nés », lourdeur des étapes du bizutage, cher à bien des classes préparatoires, fidélité à son milieu d’origine – avec des parents solidaires campés par Antoine Chappey et Marilyne Canto – et pressions psychologiques du candidat contraint de bachoter à un rythme soutenu : le film montre finement les revers de cette voie qui n’a de royale que le nom.

Les dialogues sont justes, le rythme de mise en scène est servi par le travail sur les couleurs vives du directeur de la photographie Tristan Tortuyaux, et Suzanne Jouannet ( qui avait le premier rôle féminin des Choses humaines, d’Yvan Attal) joue parfaitement cette jeune fille rebelle et déterminée qui n’hésite pas à dire ce qu’elle pense à l’oral d’entrée de Polytechnique au risque de passer pour la contestataire de service. Il y a vraiment quelque chose de lumineux dans son jeu et elle exprime une vraie spontanéité.

Une histoire qui reste positive sans pour autant jouer sur un angélisme de bon aloi.