Voyage derrière les apparences

D’emblée, on est surpris par la franchise et l’authenticité des témoignages de ces femmes qui usent parfois d’humour, même si elles ne cachent pas les blessures, mais aussi les risques de leur mode de vie. Certaines racontant notamment comment des vedettes du rap, jouant à fond la carte de la masculinité dans leur univers, viennent les voir en se cachant, parfois même en se soumettant, cachant ainsi une homosexualité refoulée. La force du film repose aussi sur la manière de raconter l’histoire des personnes noires transgenres et leur communauté.

En prime, ce documentaire en noir et blanc sur le plan de la mise en scène très soigén et repose sur un montage nerveux . D. Smith souligne : « Le noir et blanc est synonyme de vérité, le noir et blanc, c’est la vérité, et je voulais jouer avec ce symbole. » Jusque dans le plan final, qui peut passer pour provocateur mais qui est d’abord une « belle » image, la mise en scène est tenue de bout en bout, accompagnée d’une bande originale forte avec, dès le générique d’ouverture, Street Life, de Randy Crawford.

Surprenant, dérangeant sans doute, ce documentaire sur les difficultés de vivre de cette communauté sort vraiment de l’ordinaire.

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