C’est ce parti-pris d’une distanciation entre le poids des mots et les images montrées qui finit par devenir monotone, eu égard à la force des témoignages. En prime, même si le documentaire donne bien à voir la fracture sociale toujours profonde, une douleur toujours profonde, ce choix d’un road movie en dehors des images qui firent l’actualité a des qualités certes poétiques mais finit pas devenir un procédé esthétisant un brin gratuit.
Finalement, ce documentaire n’apporte pas beaucoup plus d’informations sur cette révolte que celles fournies par des films précédents. Il aura au moins un mérite : celui de ré-ouvrir un débat sur des thèmes, aussi bien écologiques et sociaux, qui conservent une actualité brûlante.
