TV : Diffusion sur Arte, lundi 30 à 20h55

MOBY DICK, de John Huston – 1h50 (1956)

Avec Gregory Peck, Richard Basehart, Orson Welles

Mon avis : 4 sur 5

L’histoire

Achab, capitaine d’un baleinier, n’a pas oublié sa première rencontre avec Moby Dick. Son corps en porte les traces, son esprit aussi d’ailleurs. Il n’a qu’une idée, retrouver la baleine blanche. Cet acharnement passionné va mettre en péril son équipage.

Ce qui touche toujours dans ce film ?

Il ne s’agirait que d’une chasse à la baleine – aussi spectaculaire soit-elle- que cette troisième adaptation du classique de Herman Melville resterait un simple et beau film d’aventures maritimes. Au contraire, John Huston a su restituer ce qui est au cœur du roman-fleuve : le récit de cette traque à la baleine et de cette vengeance du capitaine Achab est prétexte à une réflexion philosophique sur le destin de l’homme avec cette mer qui est comme un miroir dans lequel l’Homme se cherche lui -même. C’est aussi une réflexion sur le Bien et le Mal, la religion et bien sûr, la mort.

Après avoir décrit, en s’inspirant de récits véridiques, la communauté de pêcheurs du Masschusetts, évoqué les chants de marins qui se mêlent aux antiennes religieuses, Huston décrit la quête en mer d’une manière presque théâtrale. De la sorte, la folie d’Achab n’en est que plus manifeste.