Dupontel : le parti d’en rire…

Flanqué d’un improbable cameraman, irrésistible (Nicolas Marié, complice de toujours de Dupontel) , capable de mettre ses connaissances du foot, y compris le roumain, au service d’une enquête politique, cette journaliste bouleverse la donne de cette campagne présidentielle.

Jouant sur des dialogues qui font mouche, dans une atmosphère qui flirte avec le polar, avec des gardes du corps aussi efficaces que parlant mal la langue de Molière, Dupontel signe une chronique politique sarcastique où toutes les compromissions sont possibles. Comme toujours dans son univers, il y a des espaces de poésie, ainsi quand il plonge le spectateur étonné dans l’univers de l’apiculture, si éloignée du cloaque politicien. Et cela donne l’étonnante séquence, a priori gratuite, de l’aigle qui survole les fuyards, comme si le seul salut face au cloaque de la vie publique était désormais de prendre de la hauteur.

Avec une telle fable, en droite ligne d’un Blier ou d’un Mocky, Albert Dupontel signe un salutaire hommage aussi à une autre manière de faire de la politique. Et c’est bougrement réconfortant dans ces temps de cynisme total et de start-up nation, gérée par des communicants à peine dégrossis et croyant avoir révolutionné la pensée politique.

Enfin, c’est Christophe Julien, autre complice du cinéaste, qui a signé la musique originale avec une utilisation particulière des cordes qui viennent souligner certains temps forts de cette comédie dramatique. Une BO qui sort Chez Milan Records. De lui, Dupontel dit : « Son grand point fort, ce sont les mélodies. »

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