Indéniablement, la force du récit repose sur les épaules de Dorota Pomykala qui signe une composition d’une rare force. « Au cinéma, les personnages féminins de plus de 60 ans
sont quasiment absents. Tout comme dans le monde réel, les femmes de cet âge ont longtemps été invisibilisées aux yeux de la société. En réalisant ce film, j’ai voulu montrer une figure féminine complexe qui, malgré un rôle social crucial et des besoins affectifs personnels réprimés au fil des ans » conclue la cinéaste.
Sur le plan de la mise en scène, Anna Jadowska a opté pour une réalisation sobre, baignant dans une photographie signée Ita Zbroniec-Zajt. Ainsi cette femme au teint clair et qui porte des vêtements clairs semble se fondre dans le décor, se diluer dans ce monde « banal ». Pour autant, le film laisse un sentiment d’inabouti, de flottement, comme si la réalisatrice n’avait pas trouvé une vraie colonne vertébrale à son récit.
