Si Catherine Deneuve qui avoue ne pas « aimer les biopics » a accepté de jouer dans Bernadette, comédie de Léa Domenach évoquant Bernadette Chirac alors qu’elle arrive à l’Élysée, c’est parce qu’elle a aimé l’humour et la légèreté de l’histoire. Et un scénario qui prend certaines libertés avec la vraie vie.

Bernadette raconte un moment de la vie de Bernadette Chirac qui a tout vu et vécu durant six décennies de la vie politique française, et ayant elle-même été élue au niveau local. L’histoire ? Quand elle arrive à l’Élysée, Bernadette Chirac s’attend à obtenir enfin la place qu’elle mérite, elle qui a toujours œuvré dans l’ombre de son mari pour qu’il devienne président. Mise de côté car jugée trop ringarde, Bernadette décide alors de prendre sa revanche en devenant une figure médiatique incontournable.

Léa Domenach connaissait bien le parcours de Jacques Chirac car son père, Nicolas Domenach, est un journaliste spécialiste de l’ancien Président. Pour autant, elle a découvert sur le tard la personnalité de sa femme à travers le documentaire d’Anne Barrère, Bernadette Chirac, mémoire d’une femme libre, dont elle dit : « J’ai été surprise par sa liberté de parole, elle qui avait alors 80 ans… Je l’ai découverte drôle et affranchie, très loin de l’idée qu e je pouvais m’en faire et surtout avec un parcours qui méritait d’être raconté. »

Pour autant, sans céder au biopic pur et dur, et en optant pour l’angle de la « revanche », la cinéaste a opté pour le ton de la comédie, symbolisé » dès l’ouverture par une chorale qui chante le générique du film. Léa Domenach ajoute : « Bernadette est une sorte de satire bienveillante, dont le but n’est pas de se moquer de ses personnages. Le ton est celui de la fable, renforcé par cette idée du chœur qui accompagne Bernadette Chirac et rend hommage à son côté religieux. »