Biographie
Clara Laurent propose une version revue et augmentée de la solide biographie par elle consacrée à l’actrice centenaire décédée en 2017 : Danielle Darrieux – Une femme moderne (*). Elle revient notamment sur la période l’Occupation avec un chapitre enrichi par l’ouverture des archives.
Publiée en 2017, Danielle Darrieux – une femme moderne, signé Clara Laurent, était une plongée solidement documentée dans la carrière d’une femme qui a débuté dans Le Bal en 1931, à l’âge de 13 ans, et qui a poursuivi une carrière sans connaître de véritables éclipses. Elle a prêté sa voix reconnaissable et son jeu moderne à des films récents. On se souvient, par exemple, de sa dernière apparition dans Pièce montée de Denys Granier-Deferre en 2010, une comédie où elle campait une grand-mère retrouvant son amour de jeunesse, en la personne du prêtre (Jean-Pierre Marielle) qui vient de marier sa petite-fille… Et ses initiales D.D. étaient célèbres bien avant celles d’une certaine B.B.
Fine connaisseuse de l’univers de l’actrice, l’auteure montrait bien comment le jeu de Danielle Darrieux marque les esprits par sa modernité et son naturel, alors qu’elle n’avait jamais pris de cours de théâtre. Sexy et pétulante, elle incarnait dans ses premiers films cette sale gosse du cinéma français qui tenait la dragée haute à ces messieurs. Trois de ses films « abordent frontalement la question de l’émancipation féminine », comme l’écrit l’auteure : Mademoiselle Mozart, Club de femmes et Un mauvais garçon. Évoquant un film un peu oublié comme Mademoiselle Mozart, Clara Laurent évoque un film qui, derrière une certaine fantaisie, « met particulièrement en valeur le modèle de ces nouvelles jeunes femmes et prend clairement parti pour une certaine modernité, opposée aux vieilles barbes du traditionalisme ».

