Meryl Streep, une patronne toute en nuances

Face à une Anne Hathaway qui incarne joliment cette jeune femme débutante, cette fashionista qui veut bien faire et doit se plier devant les exigences et les sautes d’humeur de sa patronne, Meryl Streep signe une composition toutes en nuances de cette femme : tout en étant tyrannique et glacée, elle est aussi séduisante, ce qui rend sa personnalité nettement plus complexe.

Cette histoire d’humiliation est aussi une description très réaliste de l’univers de la mode. Ayant déjà travaillé avec David Frankel sur Miami Rhapsody, Patricia Field a créé de toute pièce le look de cette reine de la mode et de son assistante. Elle a fait appel à ses contacts : la maison Chanel lui a prêté sa collection couture 2006 et elle s’est aussi procuré des créations de Valentino, Galiano et, évidemment, Prada.

Si la comédie peine parfois à tenir son rythme sur la longueur, ce film est une satire réussie de la mode avec des seconds rôles qui assurent dans la nuance avec, au premier chef, Stanley Tucci.

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