Suite de la présentation des films qui feront parler d’eux d’ici la fin 2023. Cap aujourd’hui sur le cinéma hexagonal et le cinéma d’auteur.



Second Tour, d’Albert Dupontel – sortie : 29 octobre
On attend avec impatience de replonger dans l’univers de Dupontel qui a tourné cette comédie politique en jouant un des rôles principaux au côté de Cécile de France et son complice Nicolas Marié. C’est l’histoire d’une journaliste politique en disgrâce placée à la rubrique football, Mlle Pove, qui est sollicitée pour suivre l’entre-deux tours de la campagne présidentielle. Le favori est Pierre-Henry Mercier, héritier d’une puissante famille française et novice en politique. Troublée par ce candidat qu’elle a connu moins lisse, Mlle Pove se lance dans une enquête aussi étonnante que jubilatoire. À méditer avec l’interview qui suit.
L’Enlèvement, de Marco Bellocchio – sortie le 1er novembre
L’histoire ? En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l’enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant…
Cinquante ans après Au nom du père, en forme de règlement de compte à son éducation religieuse, le grand cinéaste italien signe une histoire vraie, mais méconnue en France et signe un portrait acerbe du pape-roi Pie IX et de pratiques de l’Église que l’on croyait reléguer aux temps anciens.
Dans la toile, de Kim Jee-woon – sortie : 8 novembre
Le cinéaste Sud-Coréen est de retour avec une comédie noire sur le petit monde du cinéma. L’histoire se déroule à Séoul en 1970 et met en scène Kim, un réalisateur insatisfait de la conclusion de son œuvre intitulée Cobweb. Malgré les obstacles et les interférences des autorités de censure, des acteurs mécontents et des producteurs, Kim est déterminé à retravailler la fin de son film en seulement deux jours, dans l’espoir d’en faire un chef-d’œuvre. Il fait ici la satire d’un microcosme aux allures d’industrie tout en évoquant les affres de la création.
