Michel Gondry : une comédie de l’ego

Jouant sur l’autodérision dans ce film qui est aussi un clin d’œil au cinéma des origines et d’un bricolage généralisé – la scène de la pluie en témoigne avec des acteurs qui semblent se demander ce qu’ils fichent dans le champ – Michel Gondry signe ici le portrait d’un réalisateur bipolaire capable de sonner la charge en pleine nuit pour réveiller ses collaborateurs, les engueuler de manière injuste avant de s’excuser pour ses débordements.

S’il y a un point de départ intéressant dans cette comédie de l’égo, le film, malgré la capacité de Pierre Niney à passer en un éclair de temps de l’exaltation à une forme de dépression, finit, surtout dans la deuxième partie, à manquer de souffle. Alors, même si certaines séquences sont originales, comme celles où Marc dirige avec son corps un orchestre symphonique, l’ensemble finit pas devenir répétitif et manque de souffle.

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