Sorties cinéma : mercredi 13 septembre 2023
En jouant une femme tombant amoureuse de son beau-fils dans L’Été dernier, de Catherine Breillat, Léa Ducker prouve, une fois de plus, qu’elle est capable de se mettre en danger pour défendre un rôle fort. Une actrice audacieuse.
Avec Catherine Breillat, on sait qu’on n’aura pas affaire à un scénario tiède. La preuve avec celui de L’Été dernier, sur les écrans le 13 septembre. Le pitch ? Anne, avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo, 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux. Peu de temps après, il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie.
Remake du film danois, Queen of hearts, ce film a été initié par le producteur Saïd Ben Saïd qui a convaincu Catherine Breillat de revenir derrière une caméra. La cinéaste raconte : « Je pense que j’étais aussi en dépression larvée, je suis quand même en très mauvais état physique. Être hémiplégique, ce n’est pas simple. J’ai regardé le film et j’ai été stupéfiée par ce mensonge qui y est raconté. Proférer un si gros mensonge et arriver à le faire croire à l’autre, il faut quand même être dans une forme de vérité pour y arriver ! Je trouvais que c’était un dispositif scénaristique absolument génial, digne de Shakespeare. »
Catherine Breillat a proposé le rôle principal, central, à Léa Drucker qui n’est pourtant pas une actrice que l’on attendait dans son univers, mais, dès leur première rencontre, le courant est passé. Elle poursuit : « Tout d’un coup, elle est devenue mon actrice, là chez moi, en la regardant tout simplement dans les yeux me parler du scénario, de son désir de faire le film, de la confiance qu’elle me faisait, alors que j’ai quand même une réputation effarante, qui n’est pas moi, mais que j’ai. Léa a un côté à la fois bergmanien et hitchcockien. »

