Histoire folle dans un monde fou

Mais N°10 ne s’arrête pas là et la deuxième partie de l’histoire échappe à un net réalisme pour échapper à toute logique cartésienne. Et dans une forme surréaliste à la Buñuel, il embarque son monde vers une autre dimension, nettement plus onirique et loufoque. On y retrouve alors l’image récurrente de la maison si présente dans ses films. Tout comme la forêt qui prend une dimension toute symbolique alors même que les personnages sont conviés vers un … ailleurs plus qu’imprévu.

Bercé par des dialogues où l’humour noir pointe parfois son nez, se jouant allégrement des images de la religion, N°10 s’avère alors un objet cinématographique décapant en diable. Et joyeusement irrespectueux de toutes les croyances et de la foi. Alors, même si la deuxième partie de l’histoire ne tient pas toutes ses promesses et touche moins que la première, même si l’image manque parfois un peu de finesse, on se laisse prendre à cette mécanique grinçante et à ce regard singulier sur la gent humaine.

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