Comme un Palestinien en Israël…

Pour aborder le sujet, le cinéaste situe son récit pendant la commémoration de l’indépendance d’Israël en 1948 et donc quelques jours avant la commémoration pacifique de la Nakba (« la catastrophe » en arabe), car ce jour est considéré par les Palestiniens comme journée de deuil : de fait, entre 1947 et 1949, environ 800 000 Palestiniens ont été expulsés de leurs terres par les forces israéliennes.

Pour ces adolescents, dont certains sont moins révoltés que d’autres, l’épisode du drapeau devient alors très symbolique, même si Tamer est d’abord motivé par un amour naissant. Et l’odyssée de ces Pieds-Nickelés ne manquent pas d’humour car ses copains découvrent que Tamer est sujet au vertige alors qu’ils sont sur le toit du collège…

Abordant aussi grâce aux aventures de ces jeunes lycéens la question des réfugiés palestiniens lors de la première guerre israélo-arabe de 1948-1949, à travers une perspective israélienne, évoquant aussi les craintes de leurs parents, Firas Khoury signe un opus certes engagé, mais qui ne manque ni de nuances, ni de finesse. Installé désormais en Tunisie, le cinéaste conclue : « Mon film est un acte de résistance face à cette situation et cette réalité tragique. Où il est question de tenter de vivre sa vie le plus normalement possible, en dépit du sang. En cela, oui c’est un film politique. »

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