Diffusion sur Arte, vendredi 28 juillet à 20h55
LA VOIX D’AÏDA, de Jasmila Zbanic – 1h45
Avec Jasna Djuricic, Boris Ler, Izudin Bajrovic, Johan Heldenbergh
Mon avis : 4 sur 5
L’histoire
Srebrenica, juillet 1995. Modeste professeure d’anglais, Aida vient d’être réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus, stationnés aux abords de la ville. Leur camp est débordé : les habitants viennent y chercher refuge par milliers, terrorisés par l’arrivée imminente de l’armée serbe. Chargée de traduire les consignes et rassurer la foule, Aida est bientôt gagnée par la certitude que le pire est inévitable. Elle décide alors de tout tenter pour sauver son mari et ses deux fils, coincés derrière les grilles du camp.
Ce qui touche dans ce film ?
Avec le portrait de cette femme qui devient par la force des choses traductrice auprès des Casques Bleus, Jasmila Zbanic revient sur une page sombre de la guerre dans les Balkans quand les Serbes prirent la ville de Srebrenica avant que n’ait lieu un massacre très important de civils (on parle de plus de 8 000 hommes et adolescents). La cinéaste racontait à la sortie du film en 2020 : « Pendant le conflit, Srebrenica a été déclarée par l’ONU « zone de sécurité » pour les civils et les habitants. Pourtant, quand les forces bosno-serbes ont envahi la ville en juillet 1995, les Casques bleus, désarmés, qui avaient sollicité le soutien de l’ONU à New York ont été totalement livrés à eux-mêmes avec la population. Le sentiment de sécurité et la confiance dans des institutions comme l’ONU ont été réduits à néant, des milliers de gens sont morts et bien plus encore les ont pleurés. »

