Certes les moments spectaculaires ont une véritable impact à l’écran, mais la force du film repose beaucoup aussi sur l’amour fou éprouvé par le Normand cruel (campé par Georges Sanders, aussi inquiétant que fascinant) pour Rebecca (Elizabeth Taylor dans toute la splendeur de sa beauté). Quant à Richard Taylor, il a a toute l’autorité de jeu pour incarner cet Invanhoé redresseur de torts et fidèle à ses convictions, même si son jeu est, aujourd’hui, un peu daté. Enfin, à travers le parcours de Rebecca et son père, Isaac d’York, Richard Thorpe évoque le statut des Juifs qui sont les éternels « errants ».
La superbe reconstitution de l’Angleterre du XIIème siècle, dans une époque certes imaginaire, fait de ce film un classique du genre. On est loin du roman de Walter Scott, mais l’histoire y gagne en densité.
