Retirés du monde…

Pendant toute une première partie du film, la tension monte doucement mais sûrement avec l’attitude du père (très justement campé par Finnegan Oldfield, qui lui imprime un vrai côté juvénile) qui entretient avec sa fille des liens plus que troubles, veut tout contrôler, la surveiller, abat les cloisons de sa chambre. Et puis, malheureusement, la symbolique devient lourde, la menace de l’inceste ostensible et le sentiment de mal être du début finit par se dissoudre avec une histoire qui a du mal à rebondir, même si les séquences avec la psychologue suivant l’enfant déscolarisée apporte quelques touches supplémentaires au scénario.

Une déception donc malgré le jeu d’une grande puissance de la jeune Aline Helan-Bourdon, en enfant sauvage qui adore se jeter à l’eau, plonger, comme si elle retrouvait dans ce milieu le calme de l’utérus maternel face à un monde qui l’agresse (là encore une symbolique pas vraiment originale). Et le final n’apporte pas un vrai rebondissement dans l’économie du récit, malgré une mise en scène appliquée et de plans magnifiques sur la nature sauvage.

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